Le Paon Qui Boit - l'équipe
Augustin Laborde, le fondateur de l’établissement, nous a expliqué comment Le Paon Qui Boit est né et va évoluer dans le futur.
D’où vient l’idée d’ouvrir une cave sans alcool ?
L’idée est née du fait que j’ai arrêté de boire de l’alcool juste avant le début du premier confinement, en mars 2020. Au fur et à mesure de mes sorties dans les bars et restaurants, je me suis rendu compte à quel point l’offre sans alcool de qualité était réduite. C’est ainsi que l’idée d'un lieu dédié aux boissons « inclusives » est née. Des breuvages que tout le monde peut boire, sans discrimination d’âge, de religion, de santé.
Je ne viens pas du tout de l’univers des boissons et du commerce. Je suis juriste de formation, je travaille dans le domaine des droits de l’homme. Il m’a fallu du temps pour que le projet devienne réalité… le temps est passé vite et on a enfin ouvert au printemps 2022.
Pourriez-vous dresser le profil de vos clients ?
Nous avons une clientèle très variée. A part certains profils assez marqués et précis, qui ne peuvent pas consommer de l’alcool pour des raisons de santé ou de religion, nous avons remarqué que l’immense majorité de notre clientèle se compose de gens de 30-40 ans qui boivent de l’alcool par ailleurs mais ont envie de changer de temps en temps, pour une soirée, une semaine… peu importe. Ils viennent ici pour avoir de quoi varier les plaisirs tout en ayant la possibilité de boire un verre à table. Nous avons encore un peu de difficulté avec les 18-24 ans, qui faudrait peut-être aborder par d’autres moyens de communication.
Parlons du vin désalcolisé. Quelle est la réaction de vos clients par rapport à ce produit ?
Les dégustations de vins désalcolisés que nous avons organisées ont fait le buzz et attiré beaucoup de gens à découvrir ce nouveau concept : elles ont été un véritable succès ! Mais nous savons que c’est tout nouveau. Si les bières sans alcool sont désormais bien connues et appréciées par le grand public, le vin questionne beaucoup. Il est complètement différent du vin « traditionnel » : nous conseillons de ne pas les comparer, mais d’essayer plutôt de considérer le sans alcool comme une boisson à part entière. Nous avons surtout un public de curieux, qui parfois reviennent. Je pense notamment aux retraités qui ne peuvent plus boire beaucoup de vin, mais qui apprécient le fait d’avoir une bouteille à table, pour retrouver le plaisir du geste.