Mauro Colagreco, chef du restaurant doublement étoilé Mirazur à Menton, était le parrain du Chef's World Summit 2018 à Monaco. Durant trois jours, les plus grands chefs du monde entier se sont réunis dans la Principauté pour débattre sur des sujets importants tels que la formation, le recrutement, mais surtout l'éco-responsabilité des chefs.
Mauro Colagreco revient pour nous sur cette édition 2018 et sur les points-clés à retenir :
Vous étiez le parrain du Chef's World Summit 2018. Comment avez-vous endossé ce rôle ?
C’était à la fois une grande responsabilité mais surtout un honneur. Une de mes missions était d’inviter des personnalités Chefs ou non, qui partagent ce sens du devoir envers l’environnement. Nous avons tous un rôle à jouer et j’ai été très touché de voir combien de mes confères ont répondu présents à mon appel.
Le thème principal de cette troisième édition était l'environnement. Quelles ont été les principales problématiques soulevées par les chefs lors des différents débats ?
Tous les orateurs ont contribué avec leur propre réflexion sur des solutions pour sourcer les produits les moins nocifs pour la planète. On a assisté a des conversations captivantes entre les chefs et les différents spécialistes, scientifiques et penseurs avec un vrai échange des bonnes pratiques. Chacun a expliqué les démarches écologiques mises en place dans leurs activités. Le musée océanographique de Monaco par exemple a présenté un nouveau type de chalut conçu pour la pêche durable qui préserve les espèces en dangers comme les tortues. L’une des conférence qui m’a particulièrement marqué est celle de Vandana Shiva, qui avec des mots sages et simples nous a dépeint l'actuel scénario mondial et nous a montré le chemin à prendre pour s’engager vers la reconnexion à la terre.
A votre échelle, comment répondez-vous à ces problématiques d'empreinte carbone et de gaspillage alimentaire ?
Toute les équipes du Mirazur ont mis en place des actions depuis quelques années déjà : alimenter le jardin qui nous nourrit grâce au composte, cultiver le jardin en Bio en utilisant des techniques de permaculture, travailler en circuit court avec les petits producteurs locaux, utiliser des produits de saison, bannir l’utilisation du plastique, etc….