Tables dans un décor insolite: s'offrir un repas dans un lieu hors du commun

La cheffe Erika Blu reçoit dans son salon coquet où elle sert une jolie cucina povera 2.0. La place de choix dans cet ancien atelier d’artistes marseillais ? Celle adossée au piano qui peut se mettre à sonner à l’heure du digestif, quand la soirée vacille…

Depuis 1836, c’est le ministère de la bonne chère au pays de la quenelle ! Un défilé de saucissons briochés, d’os à moelle, d'andouillettes… Et au fond coule un Rhône de bière. Préférez une table au centre névralgique de cette brasserie spectaculaire.

De l’ancienne école de ce village de Haute-Loire, on a gardé les murs, les cartables, l’ardoise et la cantine. Voilà presque vingt ans que Lionel et Sylvie Echaubard redoublent… d’efforts en salle et en cuisine ! Notre table préférée : celle sous la vieille carte de géographie.

Dans cette ancienne magnanerie en pierre, on a longtemps élevé des vers à soie. Aujourd’hui, ce sont plutôt des verres (de rosé de Tavel) que l’on lève, pour accompagner en salle une cuisine provençale bien sourcée. Notre table préférée ? Près des fenêtres médiévales !

La cadre de ce Relais & Châteaux laisse pantois : on s’attable dans une chapelle du XIIe siècle, dont la nef est coiffée d’une longue voûte de cuivre ! Excellente cuisine concoctée par le brillant Olivier Valade, formé au Relais Bernard Loiseau et chez Hélène Darroze.

Mythique, indémodable et délicieuse cantine nissarde qui persiste et signe : ici, pas de carte bancaire ni de téléphone ! En réservant la veille ou le matin même, vous pointerez du doigt la table sous l'affiche colorée de Matisse, notre préférée. 

Plantée sur la côte orientale de Corse, cette adresse familiale reste l’étape préférée des foodies entre Bastia et Porto-Vecchio. Sincère et gourmande, la cuisine fait du gringue aux produits locaux comme l’huile d’olive, les agrumes ou le porc nustrale. À déguster dehors, sous les lampions !

Logé dans une élégante villa des années 1920, le resto étoilé d’Hugo Roellinger caresse, triture et sublime poissons de petits bateaux et légumes du potager, colorés aux épices maison. On s’accroche comme un coquillage aux tables regardant la baie du Mont-Saint-Michel.

La Planque porte bien son nom : on vient s’y réfugier du bruit, du manque d’espace, du mal-manger. Un restauberge écoresponsable tenu par le couple Lehembre, globe-cookers dont la cuisine porte des reflets d’Amérique latine et d’Asie.

Un irrésistible bar à vin / lieu de vie où l’on glougloute pendant que le frichti ploplote gentiment. Foncez sur une des tables en terrasse, qui du soleil en connaissent un rayon, avec vue sur le fronton de pelote basque.

La pizzeria dorée sur tranche d’Alexandre Giesbert cisèle des italianités 24 carats. Donnant sur l’élégante galerie Vivienne, cette table d’amis vaut son pesant de cool avec sa clinquante banquette qui est une valeur refuge à elle seule.

La plus vieille pizzeria de Paris fut fondée en 1950 par Bartolo Mémola. Depuis, elle s’est remise sur son trente-et-un, dans un style très dolcevitesque. Alors prenez place sur la banquette, aussi moelleuse que la croûte dodue de ses pizzas.

Papier peint blasonné, réclames éthyliques et banquettes en cuir quatre places offrent un cadre certifié « copains d’abord ». Idéal pour goûter aux gauloiseries locales comme ce soufflé au comté qui ne manque pas d’air ou ces quenelles de brochet façon Nantua…

Le dernier bistrot à l’ancienne des Dumant applique dûment leur formule magique : banquettes en skaï, comptoir en cuivre, pubs des 50’s… et plats indémodables, genre œuf-mayo, steak au poivre et tarte Tatin. La nostalgie, c’est plus ce que c’était !

Dressing ? Chambre ? Speakeasy ? On y entre par l’armoire (c’est pas commode), comme dans Narnia… Et on découvre une table fouillis, branchouille et bric-à-brac, où s’envoyer pures assiettes et balles de ping-pong. Du fait maison dans les deux sens du terme !

Nostalgie au carré dans ce bouchon lyonnais pour habitués parisiens : nappes Vichy, chaises Thonet, vieilles affiches d’apéritifs oubliés et patron truculent, à qui vous demanderez poliment une table près du vieux téléphone, qui ne risque pas de sonner pendant vos agapes…

Poutres apparentes, papiers peints fleuris, cuivres pendus aux murs… Le décor n’a pas changé depuis des lustres et c’est tant mieux. Si la cuisine a aussi le goût de la tradition, elle réserve quelques surprises : kiffant flan d’ortie, pied de cochon pané et époustouflant soufflé.

Concentré de rétronomie chez “Bobosse”, le patron, un demi-siècle dans le métier ! On cultive ici l’esprit vieille France, avec garçons gouailleurs, carrelage d’époque, et assiettes canailles : tête de veau ravigote, côte de veau aux morilles, lapin aux échalotes. Ouf ! 

Superbe bistrot qui a de la bouteille (120 piges cette année), avec lampes-globes, faïences classées, miroir, mon beau miroir, grand comptoir en zinc et banquette de velours bleu canard, où l’on vous recommande notre table préférée.

Ancien jeu de paume, cabaret mythique des 70’s chanté par Brel, c’est aussi ici, peut-être, que Jim Morrison prit la dose de trop. C’est désormais une brasserie branchée, spacieuse et agréable – demandez une table sous le puits de lumière. Le soir, ça clubbe un peu.

Mythique table côte-d’orienne née en 1800, étape phare (pas breton, bourguignon) de la légendaire Nationale 6, Chez Camille a conservé ses cuivres, cloches et mandolines pour chanter de bons vieux refrains, comme celui de l’œuf meurette (champion du monde 2022 !).

C’est dans le chic hôtel de la Marine, place de la Concorde, que Jean-François Piège cuisine le Sud à sa façon. Le soir, on s’éclaire à la bougie ; la journée, on se baigne d’une lumière naturelle presque méditerranéenne à la table sous le figuier géant.

Dissimulée place des Vosges, ce bar à cocktails / club de jazz branchi-branchouille fricote aussi de mémorables assiettes : les gnocchis cacio e pepe font l’unanimité. Pour se susurrer des secrets, préférez une table… dans l’alcôve capitonnée.

Une belle maison parisienne qui assume depuis cinquante piges son goût pour les écailles, les coquilles et les carapaces. Dans un décor bateau mais pas banal (on se croirait dans une cabine de yacht), faites comme le roi Arthur : optez pour la table ronde.

Établie sur la rive gauche, l’ambassade niçoise de Julia Sedefdjian convie les Parisiens en manque de soleil à goûter une cuisine pleine d’UV, sensible et pétillante. Après la « cagade » (amuse-bouche), craquez pour la bouillabaieta, un poulpe escorté d’un condiment rouille.

Parce que noblesse rime avec ivresse, cette cave à manger bien née prend ses aises dans un immeuble croqué par Jules Hardouin-Mansart. Pour un petit plat marin ou terrien, les fines gueules s’agglutinent au comptoir, histoire de garder un flacon à portée de main.

Sur les bords de l’Ill, ça craque et ça knacke dans cette winstub familiale au décor boisé digne d’un conte de Grimm. Le presskopf à l’ancienne, les divines choucroutes garnies et le munster fermier s’accompagnent des meilleurs flacons d’auteurs du vignoble alsacien.

Face à la cathédrale, cette maison avec colombages, fenêtres à meneaux et verrières en culs de bouteille régale les amoureux de l’Alsace avec sa choucroute aux trois poissons à accompagner d’un riesling. Imitez les cigognes en vous perchant dans l’alcôve de l’étage.

Les trois filles Zhao, authentiques triplettes de Belleville, ont convaincu leurs parents de mettre leur resto au goût du jour. Résultat ? Une super cantine de quartier avec pagode dorée, aquarium de parade et fresques kitch… Campez sur la grande table ronde.

Depuis 1979, la couscoussière d’Omar ne désemplit pas. Les gens du coin se retrouvent joyeusement dans ce bouclard historique du quartier du Marais à l’atmosphère plus chaude que la harissa dans le bouillon. Pour être au max, demandez la table dans l’angle.

Un bouchon lyonnais comme on en fait de moins en moins, où Bertrand Tavernier a tourné plusieurs scènes de son film L’Horloger de Saint-Paul. Les quenelles de brochet sont toujours aussi voluptueuses et l’andouillette sauce moutarde irremplaçable. Changez rien !